Ça y est, j’ai fait mes adieux à ma chère tête panoramique à 3 francs 6 sous (pour les nostalgiques, faites un tour ICI). L’ayant fabriquée “à la va vite”, celle-ci était peu précise, encombrante et vraiment peu pratique (je n’ai jamais eu le courage de faire des panoramas en public avec).
Je vais vous parler ici de la fabrication de la tête. Beaucoup de blabla que je condenserai un peu plus tard dans un article.
Étant en vacances, je me suis décidé à fabriquer LA tête panoramique parfaite. Voici donc le cahier des charges que je m’étais fixé:
J’ai opté pour le métal, le bois étant trop difficile à assembler de manière précise. De plus, les caractéristiques mécaniques du métal sont bien meilleures pour les petites sections.
Alors là, je dois avouer que toute la réflexion s’est faite devant le rayon “Equerres métalliques pour étagères” d’un magasin de bricolage … En gros, j’y suis allé à l’instinct.
Mon choix s’est arrêté sur deux équerres en métal: une équerre plate, et une équerre d’étagère. L’avantage était de ne pas avoir à réaliser les assemblages à 90°.
Le montage que je souhaitais alors réalisé était le suivant:
L’équerre plate est fixée sur le trépied, la tête tournant autour du point de fixation. La pupille d’entrée de l’APN doit alors se trouver sur cet axe de rotation (en pointillé sur le schéma). Il s’agit ensuite d’assembler les équerres en fonction des dimensions de l’APN. Ce montage permet de réaliser des panoramas “classiques” sur 360°, comme la plupart des panoramas présent sur le site.
C’est en jouant avec les deux équerres que je me suis aperçu d’une chose: en les inversant au montage, il est possible de réaliser une tête dite sphérique. Avec ce type de montage, l’APN tourne autour de la pupille d’entrée lors de rotations horizontales (comme le schéma précédent), mais aussi pendant les rotations verticales.
La tête panoramique a alors l’allure suivante:
Les axes de rotations sont représentés en pointillé, la pupille d’entrée de l’objectif devant être confondue avec l’intersection de ces axes. Ainsi, quoique l’on fasse, la pupille d’entrée reste immobile.
Le problème avec les fabricants d’appareils photo, c’est qu’ils ne communiquent pas sur les dimensions de leurs APN (position de la pupille d’entrée, position exacte du pas de vis sous l’APN, …).
Il faut donc faire soi-même des relevés, de préférence au pied à coulisse pour avoir une plus grande précision.
Seule la position de la pupille d’entrée demande un peu plus de travail.
Le problème ne se pose pas avec les têtes panoramiques du commerce qui disposent d’un plateau réglable. Il suffit alors de faire quelques essais pour trouver le bon réglage. Mais pour une tête panoramique sur mesure, il faut percer les équerres correctement du premier coup. J’ai alors découvert une nouvelle méthode sur le site d’Arnaud Frich, qui permet de trouver la position de la pupille d’entrée beaucoup plus facilement et sans avoir besoin de prendre des photos (voir sa méthode).
Voici les mesures reportées sur la tête panoramique:
Avec ce montage, l’usinage est réduit au minimum: trois trous à la perceuse et deux coups de scie à main pour limiter l’encombrement de la tête. Enfin, un peu de limage adoucir les bords saillants.
Voici une vue en objet VR de la tête finie. Je n’ai pas représenté l’APN qui est placé en mode portrait à vers l’intérieur de la tête (cliquez sur l’image pour voir la tête en objet VR).
Devant conserver toutes les rotations, l’assemblage des pièces est réalisé avec un ensemble vis + écrou papillon. Pour avoir le meilleur serrage, j’ai ajouté une rondelle crantée côté vis.
Voilà pour la première partie, un article sur l’adaptation du trépied arrivera bientôt!